Rudy Demotte

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Rudy Demotte
Illustration.
Rudy Demotte en 2008.
Fonctions
Président du Parlement de la Communauté française de Belgique
En fonction depuis le
(4 ans, 7 mois et 3 jours)
Législature 10e
Prédécesseur Philippe Courard
Bourgmestre de Tournai

(6 ans)
Élection
Prédécesseur Christian Massy
Successeur Paul-Olivier Delannois
Ministre-président de la Communauté française de Belgique[a]

(11 ans, 5 mois et 20 jours)
Gouvernement Demotte I, II, III
Législature 7e, 8e, 9e
Coalition PS-CDH (2008-09)
PS-Ecolo-CDH (2009-14)
PS-CDH (depuis 2014)
Prédécesseur Marie Arena
Successeur Pierre-Yves Jeholet
Ministre-président du gouvernement wallon

(7 ans et 3 jours)
Gouvernement Demotte I, II
Législature 7e et 8e
Coalition PS-CDH (2007-09)
PS-Ecolo-CDH (2009-14)
Prédécesseur Elio Di Rupo
Successeur Paul Magnette
Ministre fédéral des Affaires sociales et de la Santé publique

(4 ans et 6 jours)
Premier ministre Guy Verhofstadt
Gouvernement Verhofstadt II
Prédécesseur Magda Alvoet (Santé)
Frank Vandenbroucke (Social)
Successeur Laurette Onkelinx
Bourgmestre de Flobecq

(10 ans et 14 jours)
Prédécesseur Denis D'Hondt
Successeur Philippe Mettens
Ministre fédéral de l'Économie et de la Recherche scientifique

(8 mois et 27 jours)
Premier ministre Guy Verhofstadt
Gouvernement Verhofstadt I
Prédécesseur Elio Di Rupo (Économie)
Yvan Ylieff (Science)
Successeur Marc Verwilghen
Biographie
Nom de naissance Rudy Willy Georges Demotte
Date de naissance (60 ans)
Lieu de naissance Renaix (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique PS
Résidence Tournai

Rudy Demotte
Ministres-présidents de la Communauté française
Ministres-présidents du gouvernement wallon

Rudy Willy Georges Demotte, né le à Renaix, est un homme politique belge membre du Parti socialiste (PS). Il est président du Parlement de la Communauté française de Belgique depuis le .

Président du Mouvement des jeunes socialistes entre et , il est élu en conseiller communal de Flobecq, puis député fédéral l'année suivante. Il entre au gouvernement fédéral en , en tant que ministre de l'Économie dans la coalition arc-en-ciel de Guy Verhofstadt.

Il démissionne en pour devenir ministre de la Culture du gouvernement francophone, puis devient en bourgmestre de Flobecq. Il remonte au fédéral en , comme ministre des Affaires sociales.

À la suite de la défaite du PS aux élections fédérales de , il succède à Elio Di Rupo au poste de ministre-président du gouvernement wallon. L'entrée de Marie Arena au gouvernement belge en lui permet d'accéder aux fonctions de ministre-président de la Communauté française. Il gouverne dans les deux cas en coalition avec les centristes jusqu'en , auxquels s'ajoutent les écologistes à partir de cette date.

Il démissionne du maïorat de Flobecq en , afin de postuler à celui de Tournai en , qu'il remporte. Il cède en la présidence wallonne au socialiste Paul Magnette, et rétablit sa collaboration avec les seuls centristes au gouvernement de la Communauté française de Belgique. Après les élections communales de , il cède le poste de bourgmestre de Tournai à Paul-Olivier Delannois.

À la suite des élections régionales de 2019, il est remplacé par le libéral Pierre-Yves Jeholet à la présidence de la Communauté.

Il a présidé l'Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Origines et jeunesse[modifier | modifier le code]

Rudy Demotte est issu d'une famille mixte linguistiquement, dans la mesure où son père est wallon et sa mère flamande. Ayant grandi à Flobecq puis à Brakel, il est parfaitement bilingue.

Membre du Parti socialiste (PS), il devient secrétaire national du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) en . L'année suivante, alors qu'il obtient une licence en sciences politiques et relations internationales à l'université libre de Bruxelles (ULB), il est propulsé à 23 ans président du MJS.

Famille[modifier | modifier le code]

Il est marié à Maria Gueorguieva Miltcheva, née à Dobritch en Bulgarie, avec qui il a deux enfants.

Débuts en politique[modifier | modifier le code]

Ascension[modifier | modifier le code]

Il rejoint en le cabinet du ministre des Affaires sociales Philippe Busquin et y travaille deux ans. Il s'investit en parallèle dans la fédération socialiste de Tournai-Ath-Mouscron, dans le Hainaut occidental. Lors des élections communales d', il obtient son premier mandat électoral à Flobecq.

Avec le retrait de Busquin et Guy Spitaels, il devient l'une des figures du PS dans le Hainaut occidental. Il est ainsi élu député fédéral à la Chambre des représentants à l'occasion des élections du , dans la circonscription de Tournai-Ath-Mouscron.

Premières responsabilités[modifier | modifier le code]

En , il fait le choix de postuler au Parlement de la Région wallonne dans le cadre des élections régionales de . Il n'aura pas la possibilité d'exercer ce mandat, puisqu'il est appelé le à siéger au gouvernement fédéral en qualité de ministre de l'Économie et de la Recherche scientifique de la « coalition arc-en-ciel » du libéral flamand Guy Verhofstadt.

Il remet sa démission le , quatre jours après avoir intégré le gouvernement de la Communauté française, dirigé par le libéral Hervé Hasquin. Il est alors ministre du Budget, de la Culture et des Sports. Le , le ministre-président lui adjoint les compétences de la Fonction publique et de la Jeunesse.

À l'occasion des élections locales du , il est reconduit au conseil communal de Flobecq, dont il est investi bourgmestre. Étant également ministre, il est cependant empêché d'exercer ses fonctions.

Retour au gouvernement fédéral[modifier | modifier le code]

Il remonte au fédéral au bout de trois ans, lorsque le PS le propose comme ministre des Affaires sociales et de la Santé publique dans la « coalition violette » mise sur pied par Verhofstadt. Succédant à Frank Vandenbroucke, il se penche sur l'obligation de prescription des médicaments génériques et prend des mesures drastiques d'économie pour ramener la Sécurité sociale à l'équilibre budgétaire, puis à une situation d'excédent[1].

Il est confirmé bourgmestre de Flobecq au cours des élections communales du  : alors que la liste socialiste remporte la majorité absolue au conseil communal, il en réalise le meilleur score personnel avec 705 voix[2], mais il reste empêché.

Ministre-président[modifier | modifier le code]

En Région wallonne puis à la Communauté française[modifier | modifier le code]

À la suite de la défaite du Parti socialiste aux élections fédérales du , Elio Di Rupo décide de se concentrer sur la présidence du parti et renoncer à diriger le gouvernement wallon. Le , Rudy Demotte est investi à 44 ans ministre-président du gouvernement wallon[3] et prend la tête d'une « coalition rouge-romaine » unissant les socialistes au Centre démocrate humaniste (CDH).

Lorsque Marie Arena rejoint le gouvernement fédéral le , il la remplace comme ministre-président de la Communauté française à la tête d'une alliance identique. Il est alors le premier responsable politique francophone à gouverner simultanément la Région et la communauté[4]. Après les élections régionales de , il instaure dans ses deux gouvernements un « petit olivier », élargissant ainsi sa majorité au parti Ecolo.

Bourgmestre de Tournai[modifier | modifier le code]

Il démissionne le du maïorat de Flobecq au bénéfice de son suppléant, Philippe Mettens[5], dans le but de s'établir à Tournai, dont il est président de l'union socialiste communale, afin de briguer le poste de bourgmestre en [6]. Il est effectivement élu bourgmestre de Tournai lors des élections communales du , ayant remporté le plus grand nombre de voix de préférence au sein de la liste socialiste — arrivée en tête — avec 7 274 suffrages. Cependant, c'est la candidate libérale Marie-Christine Marghem qui obtient le record municipal de votes préférentiels avec 7 911 voix[7].

Présentant ses vœux à la population, au monde politique et économique de la Hainaut occidental à l'hôtel de ville tournaisien, il affirme que « À ceux qui prônent le confédéralisme je leur dis solennellement que c'est un piège à cons », paraphrasant Francis Delpérée[8]. Au mois d' suivant, il déclare à propos de la franc-maçonnerie qu'il ne connaît « rien à ces sociétés secrètes, [qu'il] laisse à qui ça excite », alors qu'il en fait lui-même partie depuis une vingtaine d'années, dans une loge lilloise rattachée au Grand-Orient de France[9].

Départ de la Région et échec personnel à Tournai[modifier | modifier le code]

Il cède la présidence wallonne à Paul Magnette après les élections régionales de mais conserve celle de la Communauté française en majorité avec le seul CDH. Empêché durant tout son sextennat maïoral à Tournai, il postule à sa succession au cours des élections du . Avec 4 300 suffrages en sa faveur, il est défait par son colistier Paul-Olivier Delannois, qui totalise 5 700 votes préférentiels et lui succède donc comme bourgmestre de la commune[10].

Lors de la présentation du collège communal associant socialistes et écologistes le , Rudy Demotte n'indique pas clairement s'il compte rester conseiller communal[11], mais ne se démet pas par la suite. Aux élections du 26 mai 2019, il est élu député wallon[12].

Président du Parlement de la Communauté[modifier | modifier le code]

Le , il cède la direction du gouvernement de la Communauté française au libéral Pierre-Yves Jeholet, vice-président sortant du gouvernement wallon. Ce dernier accède au poste de ministre-président dans le cadre d'un accord de coalition « arc-en-ciel » entre le PS, le MR et Écolo, bien que le Mouvement réformateur représente le deuxième groupe du Parlement et de la nouvelle majorité[13]. Le même jour, Rudy Demotte est élu président du Parlement de la Communauté française[14].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Nationaux[modifier | modifier le code]

Étrangers[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La Communauté française de Belgique utilise dans sa communication usuelle le nom de « Fédération Wallonie-Bruxelles » depuis le .

Références[modifier | modifier le code]

  1. Vincent Rocour, « La sécurité sociale dégage des surplus », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Élections 2006 – Communales », sur electionslocales.wallonie.be (consulté le ).
  3. « Rudy Demotte, ministre président wallon », La Dernière Heure/Les Sports,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Rudy Demotte devient le premier francophone », 7sur7,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. Fanny Geeraerts, « Rudy Demotte a remis les clefs de Flobecq à son bourgmestre en titre », Le Courrier de l'Escaut,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Géry Eykerman, « Rudy Demotte : les vœux d'un socialiste... réformateur », Le Courrier de l'Escaut,‎ (lire en ligne)
  7. Céline Bayet, « Rudy Demotte perd aux voix de préférence à Tournai », 7sur7,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Demotte: "Le confédéralisme, c'est un piège à cons" (vidéo) », RTL,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Laurence Van Ruymbeke, « Rudy Demotte a-t-il oublié qu'il était franc-maçon ? », Le Vif/L'Express,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Élections communales à Tournai: 5.700 pour Paul-Olivier Delannois qui devient bourgmestre », Notélé,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. « Rudy Demotte sera-t-il simple conseiller communal à Tournai? », Radio-télévision belge de la Communauté française,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Les résultats des élections régionales 2019 sur le triple arrondissement de Tournai-Ath-Mouscron », L'Avenir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Voici les ministres des nouveaux gouvernements "arc-en-ciel" », Radio-télévision belge de la Communauté française,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. Belga, « Rudy Demotte président du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles », La Libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. Parlement de la Région wallonne, « 22 parlementaires wallons décorés dans les Ordres nationaux », sur parlement-wallonie.be, (consulté le ).
  16. « Rudy Demotte fait officier de la légion d'honneur », Notélé,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]